Au-delà des personnes, il y a, aussi, tout plein d’idées, bonnes ou mauvaises, qui ont fait évoluer Beez pour devenir l’agence qu’elle est aujourd’hui. Je me permets (ça aurait l’air que c’est moi la boss 😉) de faire un récapitulatif des 20 premières années de Beez.
La naissance (2003 à 2008)
Il y a 20 ans, j'ai sauté la tête première avec la plus grande naïveté dans cette aventure. Aventure, c’est le bon mot! Oh que je ne savais pas dans quoi je m'embarquais en disant GO! Heureusement! 🙂 Parfois, il faut suivre son cœur et se laisser guider. Je n’avais aucune idée de ce que ça représentait d’être en affaires. Je l’ai appris sur le tas, et j’apprends encore aujourd’hui. Ça se découvre en marchant, parfois en courant, mais aussi en essayant et en expérimentant. 20 ans plus tard, je n'ai jamais eu l'impression d'avoir fait le tour. J'ai touché à tellement de facettes que la routine n'a jamais trouvé de place.
On se partageait un petit espace de bureau Annie et moi, toutes les deux dans le même espace. Un bureau où notre amie Valérie Bisonnette de Vélocité, nous avait hébergées gratuitement (je pourrais faire un autre article sur les cadeaux de la vie que Beez a reçu ces 20 dernières années!). C’était sur le boulevard Charest, tout juste à côté du Lady Mary Ann. Comme quoi d’autres institutions de prestige ont perduré 😉 Hahaha! Nous avions deux téléphones de maison, une seule ligne. Quand les clients nous appelaient, on disait le plus sérieusement du monde «Un moment s’il vous plaît». On mettait la main sur le combiné pour simuler une attente ou du moins s’assurer qu’ils n’entendent pas les conversations ambiantes! On a eu un de ces fous rires à un moment donné, qu’il a fallu raccrocher. Très gênant!
Dès la première année, il a fallu engager non pas une, mais bien 2 nouvelles beeziennes. Nous avons donc ACHETÉ une petite bâtisse sur la 1re Avenue dans le Trait-Carré. Rien de moins!
On a été bénies. Rapidement, des clients ont cru en nous et leur confiance a gonflé la nôtre. Quand notre cliente (aujourd'hui amie) Nancy Girard a exigé que nous ayons le graphisme à l'interne, on l’a fait! On a engagé notre première graphiste à qui on a promis difficilement 4 jours et pour qui on a vite dû trouver quelqu’un pour lui prêter main forte.
Je réalise aujourd’hui que nous avions beaucoup de contacts et une bonne réputation pour notre jeune âge. Je pense que c’est la clé : une bonne dose de contacts, mais surtout une attitude positive et partante!! On était autour de la trentaine et on n’avait pas peur de l’ouvrage pour réussir.
C’est, d’ailleurs, ce qui a amené le nom de Beez. Annie nous comparait à 2 abeilles (bee) très travaillantes qui fabriquaient du miel (des résultats). Je me souviens avoir été immédiatement conquise et avoir ajouté qu’on pourrait y mettre un S vu qu’on était deux. On a finalement décidé d’y aller avec le Z pour le son des abeilles.
La structure (2008 à 2013)
Après 5 ans, le besoin de structure s’est fait sentir. Les formulaires, les nomenclatures, les classements adéquats, les offres de services mieux présentées, une facturation plus efficace (Anne-Marie Langlois et plusieurs se souviennent certainement encore de notre fameuse bible!), et beaucoup d’autres choses.
Ce nouveau chapitre, je le débutais sans ma précieuse amie et complice Annie. Après 2 bébés, elle a eu envie de faire autre chose. Ouf! j’étais très triste. J’avais peur de perdre mon amie et aussi de ne pas y arriver sans mon associée. Encore une fois j’ai été bénie. J’étais bien entourée. Avec authenticité, je me suis livrée à Steph et Julie qui m’ont offert de prendre plus de responsabilités. Bien que je ne sois pas la plus planifiée, je suis extrêmement structurée. J'ai toujours aimé l’efficience! Pour ce besoin de solidité et de structure, elles étaient les meilleures alliées. Stéphanie a bâti un département de graphisme hyper solide. Tous ceux et celles qui y sont passés ont été up and running rapidement. Ils ont appris à travailler avec rigueur même si ce poste en est un d’artiste. Son sens de l’organisation a fait que les formulaires sont apparus, la nomenclature pour classer a fait du sens, etc. Bref, c’est le département le plus structuré et performant de l’agence encore aujourd’hui.
Avec Julie, on a repris les ventes et fait les enlignements annuels de l’agence ensemble. Issues de grandes entreprises, notre philosophie était que même petit on pouvait faire comme les grands. On partait donc 2-3 jours réfléchir aux problématiques et opportunités et on revenait faire une réunion annuelle où tous se ralliaient vers les mêmes objectifs. Cette pratique existe encore aujourd'hui. Ce qui me fascine toujours autant, c’est que dès que nous échangeons autour d’un objectif, ça se met automatiquement en branle. Les astres s’alignent. Après autant d’années, je peux affirmer que l'énergie et la force d’un groupe, c’est puissant. Ça m’anime et ça ne cesse de me surprendre!
L'adaptation (2013 à 2018)
Il a fallu s’attaquer au monde des médias numériques afin d’avoir une offre complète pour promouvoir adéquatement nos clients! On a passé à travers cette période difficile où tout a convergé, où tout s'est multiplié et où tout s'est fractionné.
De 3-4 médias, on est passé à plus d’une vingtaine. De quelques formats publicitaires à des centaines! Les médias sociaux sont apparus permettant de faire des microcampagnes. D’une seule personne décisionnelle, 3-4 intervenants s'occupaient du marketing. Le neveu connaissait l’Internet, un vendeur produisait des vidéos, l’adjointe faisait les infolettres, etc. D’une place d’affaires réelle à promouvoir s’est ajoutée des places d'affaires virtuelles : site, Facebook, Google, Instagram, Youtube... Les attentes des clients ont doublé. Je les comprenais, c’était la même chose de leur côté; leur clientèle devenait experte!
Ces changements ont apporté chez Beez Mathieu Guimont. De pigiste 1 jour par semaine, il est passé à la vitesse de l’éclair à 2, à 3 puis à 4 jours avant de se joindre officiellement à l’équipe quelques mois plus tard pour créer le département numérique chez Beez, avec l’aide de Vicky Gagnon. On s’est adapté, on a testé, on avait deux fois plus de travail, mais pourtant, les profits baissaient! C’était même la première fois, depuis les débuts, qu’il n’y avait pas de croissance.
On a donc mis en branle ce que l’on a appelé «L'attaque aux fuites». On s’est mis à tout comptabiliser notre temps dans les projets clients et on a ouvert des projets “Demandes diverses” pour connaitre ce qui occasionnait lesdites fuites. On a rendu le tout ludique avec de la fausse argent et des récompenses. Ça nous a fait passer à travers cette période trouble plus agréablement.
Nos clients étaient souvent dépassés eux aussi dans leurs entreprises. On les a écoutés et on les a accompagnés dans leur quête de solutions. On a commencé à faire des mandats plutôt que du 360o. On s’est vu être des fois leur équipe de graphistes, tantôt leur gestionnaire de médias sociaux. Cette période a été nécessaire à l’adaptation et à la croissance de Beez et surtout à avoir des relations saines et durables avec nos clients.
On a réalisé que les fuites étaient surtout des questionnements ou des changements numériques qui convergeaient vers nous. Les changements fréquents des géants du numérique et les ajouts et nouveautés des médias québécois nous prenaient trop de temps pour que nos produits et services soient rentables sous cette forme. Après l’embauche de 2 chargées de projets hyper performantes, ça m’a frappé! Notre problème était plus à propos de centraliser notre travail et d’automatiser nos tâches (qui étaient rendues tellement micro). On a donc entrepris un grand chantier.
Le virage (2018 à 2023)
Une importante transformation de nos opérations vers des plateformes numériques s’est amorcée. On a commencé à gérer nos campagnes jusqu’à leur réalisation de même que Beez, avec plus d’agilité. Ce virage est arrivé au meilleur moment (encore une fois, j’ai été bénie). Il nous a permis de passer plus facilement à travers la pandémie, parce qu’on était mieux organisés. Tout était dans nos plateformes, et non sur 3-4 papiers entre 2 dossiers.
On a changé notre plateforme de comptabilité et ajouté une plateforme de planification combinant les besoins de gestion de budgets et de gestion de production et de tâches. C’est tellement plus performant! On a même développé des gabarits de projets pour nos produits et services et ça nous fait gagner un temps fou, mais, ça nous permet de travailler avec plus d’«agréabilité».
La pandémie a aussi forcé un virage communicationnel sur Teams en microéquipe avec nos méthodes bien à nous. C’est notre outil de communication interne principal et on ne s’en passerait plus! Ça a diminué de beaucoup la quantité de courriels reçus dans une journée.
On a créé un Wiki pour le volet interne de Beez. Tout y est centralisé (liste des tâches par postes, informations par département, etc.). On y a même, malgré ma réticence initiale, créé une académie Beez avec plusieurs courtes vidéos d’intégration sur nos plateformes. Issue de la génération X, faire des vidéos m'apparaissait une mauvaise idée en termes d’efforts et de temps! Mais non! Ça se tenait X1000. Une chance que Méli-Jade m’a tenu tête à ce sujet. Ce qui nous prenait des mois pour intégrer et former les nouveaux est maintenant l’histoire de quelques jours/semaines. En cas d’incertitude, hop! Un visionnement de quelques minutes donne les réponses. C’est testé et approuvé! Les nouveaux sont prêts plus vite! Ça fait une méchante différence.
Comment on y est arrivés avec succès? On a travaillé en microéquipe. Ça vire plus vite que si tout le monde attend après la direction pour avancer. Je suis une fervente adepte de l’intelligence collective, du gros bon sens et de l’agilité.
La relève (2023- X)
C'est avec un modèle de gestion participative et responsabilisante qu'on attaque les prochaines années. L'agilité et la force collective sont au cœur de notre philosophie pour recevoir les prochains défis, réfléchir aux enjeux et s’adapter en continu. Chacun met la main à la pâte selon ses forces et ses intérêts pour faire avancer Beez.
L’équipe actuelle est la plus jeune que Beez ait connue depuis ses débuts. Et c’est parfait. 20 ans, pour une entreprise, c’est la sagesse, l’équilibre et également un bon moment pour se renouveler. Les jeunes en ont des idées et du cœur au ventre. Je les écoute et je me sens plus expérimentée que jamais pour les accompagner. Je suis toute prête à les aider à réaliser leurs rêves. C’est à leur tour et je suis plus qu’heureuse de participer aux déploiements de ces nouveaux talents qui m’entourent.
À la vitesse où les 20 premières années ont filé, je sais que c’est maintenant que je dois penser à cette belle relève. Je souhaite de tout cœur la pérennité de Beez; cette belle entreprise performante et humaine.
Je suis prête à poursuivre notre expertise de stratèges et d’experts médias, tant dans les enlignements que dans la réalisation chirurgicale des campagnes d'aujourd’hui. C'est de ça que nos clients ont besoin. Ils veulent qu’on les accompagne à réaliser ces multiples besoins de promotions, en faisant équipe!
C'est un beau roman, c’est une belle histoire
Je pourrais en dire tellement plus, mais mon roman est assez long pour l’instant vous trouvez pas?? 😉
Fière? Pas mal oui! Je suis humblement fière de cette souplesse et de ce flair au cours des ans et aussi de cette ouverture et partage constants que j’ai auprès des différents beeziens. ENSEMBLE, on avance tellement plus vite et surtout plus agréablement !
Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis prête pour une autre 20 ans… mais peut-être... qui sait!?